Tenir sa langue de Polina PANASSENKO aux éditions POINTS

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un roman qui m’a beaucoup touché. Il s’agit de « Tenir sa langue » de Polina PANASSENKO aux éditions POINTS.

Quatrième de couverture.« Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Polina en URSS, Pauline à Saint-Étienne. Elle se dédouble. D’un côté, la Russie de l’enfance, celle de la datcha, de l’appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l’autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu’il faut conquérir et des Minikeums. Il lui faudra tenir sa langue sans trahir ni oublier.

Mon avis. J’ai beaucoup aimé ce roman qui m’a beaucoup touché et que j’ai trouvé très actuel. En effet, il aborde la question de l’identité et de la nationalité à travers les prénoms. Qu’est-ce que notre prénom dit de nous et de notre appartenance à un pays?

J’ai d’ailleurs été choquée de la question de la juge quand Polina entreprend des démarches pour récupérer son prénom russe. La juge demande « Pensez-vous que c’est dans votre intérêt d’avoir un prénom russe dans la société française ? ». Je ne comprends pas vraiment en quoi l’origine de notre prénom est aussi importante. Ce roman nous fait prendre conscience de l’importance et de la place qu’un prénom peut prendre dans la vie d’une personne au travers des attentes de la société.

Le site du ministère de l’intérieur indique même que l’on peut faire franciser son prénom pour faciliter son intégration. Je ne vois pas vraiment en quoi un prénom peut permettre à une personne de s’intégrer dans la société, surtout dans le monde actuel où tout est mondialisé et où beaucoup de personnes voyagent plus facilement qu’auparavant.

Polina écrit une très belle lettre à la juge pour expliquer son choix et son histoire.

Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé l’histoire en elle-même où Polina raconte son enfance entre la France et la Russie, sa famille et les souvenirs qu’elle a. Elle parle notamment de ses difficultés à apprendre le français, de sa volonté de ne pas perdre non plus le russe. Ce sentiment d’être partagée entre les deux pays, notamment quand son grand-père lui demande quel est le meilleur pays. La Russie ou la France ? 

En conclusion, c’est une très belle lecture qui nous interroge sur le rôle des prénoms dans la vie d’une personne mais aussi sur l’intégration, la culture et l’héritage de notre famille.

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