Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le roman « Le magasin des souvenirs – Angelika et Christine » de Katharina FUCHS aux éditions LATTES. J’avais déjà lu les deux précédents tomes que j’avais bien aimé. Même si c’est présenté comme une suite les personnages sont différents et n’ont pas vraiment de liens avec ceux des autres tomes.
Quatrième de couverture. Depuis son enfance, Angelika Stein est fascinée par l’art de la photographie. Alors, une fois adulte, c’est à corps perdu que la jeune femme se lance dans cet univers masculin impitoyable en devenant l’une des premières femmes photographes de presse à Berlin-Ouest. À Berlin-Est, Christine Magold est une gymnaste de grand talent. Elle s’astreint à un entraînement acharné pour représenter la RDA aux Jeux olympiques d’été de Melbourne. Mais derrière l’éclat des médailles, des doutes l’assaillent : est-ce bien la vie qu’elle veut mener ? Les destins d’Angelika et de Christine s’entremêlent de manière inattendue, les propulsant vers l’année 1961, où leurs choix pourraient bien bouleverser leur vie à jamais…
Mon avis. J’ai lu plusieurs livres de cette autrice et j’aime beaucoup ses romans. Cette fois-ci j’avais commencé la lecture en allemand il y a plus d’un an. Cependant, je l’ai un peu mise de côté car ma lecture n’était pas très fluide. J’avais l’impression de louper des détails. J’ai fini par acheter ce roman en français et j’ai recommencé ma lecture. Ces derniers temps, je n’ai pas vraiment envie d’acheter de nouveaux romans et je préfère piocher dans mon (immense) pile à lire. Je suis retombée sur ce livre et je me suis dit que c’était le moment de m’y remettre.
Honnêtement, j’ai bien fait. J’ai toujours pensé que lire certains livres était souvent une question de bon moment et cela le confirme encore une fois.
J’ai lu ce roman très rapidement. Je suis rentrée tout de suite dans l’histoire cette fois-ci et je l’ai trouvé très intéressante et prenante. J’ai adoré suivre l’histoire d’Angelika et Christine et notamment de voir la différence de vie entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est. Les deux personnages principaux sont vraiment très attachants, réalistes et j’ai adoré suivre leurs péripéties.
J’ai aimé cette plongée dans l’ex-RDA du côté de Christine et de voir les difficultés rencontrées dans cette partie de l’Allemagne. J’ai eu beaucoup d’empathie pour elle. En effet, elle se retrouve piégée dans un système complexe qui ne prend pas vraiment en compte le côté humain. Elle vit des choses très difficiles en tant que sportive de haut niveau. L’entraînement est dur, exigeant et les contraintes prennent souvent le pas sur le plaisir de pratiquer ce sport. Par ailleurs, je l’ai senti très seule. Christine n’est pas vraiment soutenue par sa mère qui ne voit que les bons côtés de la compétition. Elle est fière de sa fille et de ses succès mais elle est également complètement absorbée par le régime et elle ne voit pas les points négatifs ni les failles du système.
Le roman montre également comment les citoyens de l’ex-RDA sont oppressés dans les aspects les plus anodins de leurs vies. Christine est repérée pour ses performances sportives et sa vie privée et son libre arbitre disparaissent. Sa vie est complètement mise au service de la gymnastique et du régime. Les instances dirigeantes n’hésitent pas à la menacer en faisant peser des représailles sur sa famille. Elle ne peut pas se déplacer librement en ex-RFA pendant les compétitions. Elle doit rester avec son entraîneur et ses coéquipières. Elle ne peut pas parler avec les athlètes de l’ex-RFA.
En parallèle, nous suivons la vie d’Angelika en ex-RFA qui est complètement différente. Elle vit également des choses compliquées mais elle a plus de liberté.
En conclusion, c’est un très bonne lecture. Katharina FUCHS est une autrice que j’aime beaucoup et je n’hésiterais pas à lire encore les autres de ses romans.

