Aujourd’hui, je vous propose une plongée dans le passé et dans le milieu de la sorcellerie au 17ème siècle. Il s’agit du roman « La sorcière de Limbricht » de Susan SMIT que j’ai lu à l’occasion d’une lecture commune organisée par les éditions Charleston.

Quatrième de couverture. « Aujourd’hui, le 10 juillet 1674, par ordre du bailli et des échevins de Limbricht, vous êtes arrêtée pour suspicion de sorcellerie ou magie noire ». 

Enfermée sans plus d’explications, Entgen Luijten ne peut compter que sur elle-même : elle n’a plus de famille et sait que personne ne se lamente sur son sort. Parce qu’elle préfère se rendre au bois qu’à l’église, parce qu’elle connaît le pouvoir des plantes qui soignent, parce qu’elle est un peu trop libre, elle a toujours fait jaser dans son village reculé de la campagne néerlandaise. 

Dans l’attente de son procès, la voilà réduite à compter les jours dans l’étroit et glacial cachot du baron Van Breyll qui est prêt à tout pour obtenir des aveux spectaculaires. Mais malgré les fenêtres étriquées de sa cellule, Entgen se souvient des premières lueurs de l’aube qui embrasent l’horizon de la lande qu’elle parcourait en compagnie des siens. Et si elle respecte la puissance de la nature, elle ne se soumettra pas à l’autorité du châtelain et compte bien faire entendre sa voix. Même si cela doit être la dernière fois. 

Mon avis. J’ai apprécié cette lecture que j’ai trouvé agréable et fluide. En revanche, je n’ai pas été totalement emballée même si le sujet est intéressant, bien traité et qu’il y a des rebondissements. 

J’ai bien aimé les allers retours entre le passé et le présent. Les événements passés racontés par Entgen nous permettent de comprendre le présent et pourquoi elle s’est retrouvée dans cette situation. Au début, la différence entre le passé et le présent n’est pas forcément clair mais nous nous habituons rapidement et au fil de la lecture ces allers-retours ne sont pas gênants.

J’ai été touchée et révoltée par l’histoire d’Entgen qui encore une fois montre la domination des hommes sur les femmes et leur pouvoir sur elle. J’ai également été frappée par la manipulation dont les hommes font preuve. En effet, les accusations de sorcellerie étaient très souvent utilisées contre des femmes qui étaient seulement plus indépendantes, un peu différentes ou qui avaient des connaissances particulières en matière de plantes ou concernant la nature. Souvent, ces accusations permettaient à certaines personnes de prendre leur revanche ou de se débarrasser de femmes qu’elles trouvaient gênantes.

Enfin, j’ai bien aimé la fin que j’ai trouvé assez surprenante.

En conclusion, c’est une lecture que je recommande car le roman est fluide, l’histoire intéressante et le personnage principal d’Entgen est attachant. De plus, ce roman est basé sur une histoire vraie qui nous éclaire sur la condition des femmes à cette époque ainsi que sur les procès pour sorcellerie dont beaucoup ont été victimes.